De nombreuses discussions avec des DRH, des dirigeants, des managers, et même des collaborateurs me poussent à me poser cette question.
Pour tout vous dire, dans l’aspect qualité de vie au travail de mon activité, je me pose aussi régulièrement cette question et je la pose aux entreprises que j’accompagne.
Et cela peut également amener celle-ci : une entreprise, met-elle des actions en place pour réellement améliorer le confort de leurs salariés ou le font elles « juste » pour communiquer qu’elles ont mis en place des actions ?
Je suis vraiment consciente de soulever une réelle problématique. Des collaborateurs, me font souvent le retour que « c’est super, mais ensuite ? ». Ils jugent les actions souvent trop courtes dans le temps et pas assez sincères. Ils ont souvent des ateliers, séances diverses et formations sans qu’il y ait du suivi par la suite ou sans que cela s’inscrive dans la durée.
Un sentiment de manque de considération de leurs besoins et émotions vient alors se placer. Ce sentiment, pour tout humain d’ailleurs, dans le monde de l’entreprise ou non, est l’un des pires : ne pas se sentir considéré et vu.
Une fois ce constat fait, et loin de moi le fait de juger les entreprises qui mettent en place des actions en QVT, comment faire en sorte que les collaborateurs tirent un réel bénéfice de ces actions ? Comment faire que l’entreprise en tire également du positif ?
Soyons honnête, aucune entreprise ne met en place une action sans qu’il y ait un retour, quel qu’il soit.
Je prône un juste équilibre entre ce que cela apporte aux salariés et à l’entreprise. Une réelle homéostasie qui fera le bonheur de tous.
Pour ma part, la qualité de vie au travail implique deux points fondamentaux :
– Qualité de vie
– Qualité de travail
L’idéal serait d’associer les deux pour le bénéfice du collaborateur et de l’entreprise.
Comment faire pour créer cette homéostasie ?
Tout d’abord, et selon mon opinion, créer une transparence lors d’une enquête externalisée, ou non, qui sera analysée de manière anonyme. Les thèmes à aller questionner entres autres : sentiment d’appartenance, qualité relationnelle avec ses supérieurs, ses collègues, comment la personne se sent sur son poste de travail, l’intérêt de ses tâches. Bref un point sur ce qu’il a vécu et ce qu’il vit. Mais aussi sur l’ouverture : comment il voit son évolution à terme, quelles sont ses aspirations dans et hors de l’entreprise, etc.
Quitte à ce que cela ne soit pas positif, mais au moins il y aura transparence.
Pour information, l’un des points bloquants dont on n’en parle pas souvent et qui me revient lors de mes interventions, est que les personnes ont peur de dire les choses en entreprise… Vous imaginez ?! Vos collaborateurs, quels que soient leurs rangs ont des appréhensions à l’échange.
OK, une fois cette étude faite, il semble essentiel de mettre en place des actions correctrices à l’aide de personnes spécialisées.
Je préconise toujours d’aller travailler en amont avec les dirigeants et les managers. Puis de compléter les actions avec les collaborateurs. Actions qui vont agir sur le durable et en profondeur.
Je vous partage cela après des années d’expériences. Au départ, je me contentais de ne faire que des séances de sophrologie, des conférences autour de la régulation du stress pour les collaborateurs, d’animer des séances « one shot » avec des salariés. Le jour où j’ai eu assez de matière, de retours de questionnaires, etc. j’ai eu la preuve que collaborer avec les dirigeants devenait une évidence, voire une urgence.
J’axe désormais en premier lieu sur des accompagnements individuels ou en groupe avec des comités de direction, des dirigeants, des managers de grands groupes, ou de plus petite entreprise, qui se retrouvent devant des difficultés de turn-over, de désengagement de leurs salariés, d’organisation peu adaptée, de stress professionnel, de pression quant aux résultats de plus en plus déshumanisés.
Ma question de base, je ne l’oublie pas. Elle est épineuse ceci dit et elle revient à se demander si l’entreprise met en place des actions QVT pour l’effet « mode » ou pour réellement changer les choses en profondeur. Et pas qu’avec un baby-foot ou du yoga, de nouvelles peintures murales : bel écran de fumée à mon sens même si cela peut contribuer à se sentir mieux dans un espace de travail.
Alors qu’en pensez-vous ? Comment, c’est au sein de votre entreprise ? La conscience commence par l’échange, alors échangeons, en toute bienveillance.
Voilà le partage que je souhaitais avec vous !
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*QVT: Qualité de Vie au Travail